Putain de sagesse

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Le 28 décembre 2010 par Jean-François Dortier

Le nouvel an approche et je commence à faire mon examen de conscience. Comme chaque fin d’année, il est temps pour moi de faire le bilan et me consacrer aux résolutions pour la nouvelle année. Parlons d’abord des objectifs. Un grand défi m’attend. Je mijote en effet depuis quelques semaines un grand projet qui risque de m’occuper plusieurs d’années.  2011 sera peut-être même la première étape d’une nouvelle vie. Je vais vous révéler ce projet dans les prochains jours.

« Oh là, STOP ! Où vas-tu? »

Qui me parle ?

Ç’a y est : la revoilà. C’est La petite voix intérieure qui m’interpèle. C’est elle.

« Ecoutes Jean François, Tu as fêté tes 54 ans il y a trois mois. Redescend un peu sur terre. Une nouvelle vie ? Non ce n’est pas sérieux ».

Je réplique : « Non, je n’ai rien fêté du tout : on m’a poussé ! On m’a obligé ! Moi je ne voulais pas ! Je n’ai pas cet âge là. Ce n’est pas moi ».

–  Allons sois raisonnable, poursuit la petite voix. Te voilà à l’âge où l’on ne se demande plus « que vais-je faire de ma vie ? » mais « qu’ai je fait de ma vie ? ». Le temps est venu de se retourner et de regarder derrière soi. Mesurer le chemin accompli. Si on regarde les choses honnêtement, l’essentiel est derrière. ».

(Gloups !) : Non , pas ça !

Allez, n’ai pas peur. Ecoute moi.

Ecouter la  voix de la sagesse ? Jamais ! Non, petite voix ! tu ne m’auras pas. Je ne veux être pas raisonnable. Je ne veux pas regarder derrière. Je ne veux pas vieillir. Je ne veux pas faire comme les autres, comme les générations précédantes. Comme les vieux. S’il te plait. PAS MOI. Plutôt mourir jeune : comme papa et maman.

La petite voix de la sagesse reprend le dessus : « Calme-toi. Détends-toi. Respire ! Ecoute ce que j’ai à te dire. J’ai quelque chose à te proposer. Quelque chose qui va te plaire. »

–  ? ? ?

La petite voix intérieure se fait douce et apaisante : «  Si tu consens à m’écouter. Si tu acceptes que l’on regarde ensemble le chemin parcouru, alors je te promets que l’on pourra parler ensuite de l’avenir. Et que cet avenir qui t’attend n’est pas celui que tu crois. Il n’est pas non plus celui que tu espères. Mais tu seras surpris. Peut-être même enchanté. »

– C’est une arnarque, j’en suis sûr ! Un discours de consolation. Je te vois venir « tu dois apprendre à renoncer. Dans le renoncement se trouve la sérénité, la paix intérieure. Apprend à tempérer tes désirs :  là est la voie de la sagesse ». Je connais par coeur ces balivernes; celles de  toutes les sagesses du monde. Je les ai toujours refusé. Je les refuse encore. C’est ce refus obstiné qui m’a conduit là où je suis. Pas question de céder. Va-t’en !

– Chuuut. Mais non, tu te trompes. La vraie sagesse n’est pas le renoncement. Je ne suis pas celle que tu crois. Rappelle toi que la sagesse, c’est l’arbre de la connaissance. Tu te souviens ? La Bible, la Genèse : le péché, le fruit défendu. Les humains ont mangé de ce fruit. La sagesse, c’est leur péché.

– Que veux tu dire ? – Je te propose un chemin de sagesse tout a fait différent du chemin habituel. Très différent de celui des grandes sagesses traditionnelles. Et il te mèneras ailleurs. Un chemin semé d’embûches, d’épreuves et de plaisir coupables. Je t’assure que tu sera étonné. Suis moi. D’accord ?

– Où ?

– D’abord : à l’intérieur de toi.


1 commentaire »

  1. Rapha Elle dit :

    Cette sagesse, c’est l’insoumission propre à l’homme, ou peut-être celle proposée par le Diable Lucifer: celui qui « fait la lumière » car il n’obéit pas à Dieu, mais paradoxalement c’est lui qui lui obéit le plus car au bout de la noirceur se trouve toujours la lumière… Nous sommes piégés.

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