Femmes dans la Bible : guerrières, espionnes, tentatrices et soumises…

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Le 18 novembre 2010 par Jean-François Dortier

Dans l’énorme et passionnant volume La Bible expliquée à mes contemporains, de James L. Kugel, un chapitre est consacré à la place de la femme dans la Bible.

Cela commence par l’histoire de Débora, une sorte de Jeanne d’arc du peuple Hébreu. Nous sommes il y a 1250 ans avant Jésus-Christ. Les tribus juives sont dans la phase de conquête militaire de la Palestine.  Ni le royaume d’Israël, ni celui de Judée ne sont encore vraiment constitués. Le pouvoir est alors aux mains des Juges (shofet). J. Kugel nous dit qu’il ne faut pas entendre le mot « Juge » au sens de magistrat, (qui rend la justice), mais plutôt au sens de « chef »: à la fois un chef religieux et de tribu. Débora en fait partie. C’est donc une femme dont le statut est exceptionnel.

Débora, investie d’une mission divine,  veut expulser les Cananéens hors d’Israël. Pour cela, elle convoque le général Barac (Rien à voir avec Barac Omaba) et part en campagne avec lui.

Le combat sera rapide. Quelques escarmouches suffisent à mettre l’armée des Cananéens en déroute. Le général cananéen Sisera fut l’un des premier à s’enfuir  et a chercher un endroit pour se cacher. C’est alors qu’intervient Yaël, une autre maîtresse femme. Yaël invite le général Sisera à venir se cacher dans sa maison. Il ne sait pas ce qui l’attend. Car Yaël est dans le camp des Hébreux. Elle propose au général de se dissimuler sous une couverture, ce qu’il s’empresse de faire. Yaël s’empare alors d’un pieu et lui enfonce dans la tête à l’aide d’un marteau. Ainsi meurt la lâche Sisera cloué au sol par une courageuse résistante.

2567__poster_-_samson_and_delilah_(1949)_13-1La Bible offre d’autres cas de femmes fatales. Dalida, qui se comporte comme une Mata Hari, une espionne au service de l’ennemi (Les Philistins). Elle attire Samson dans son lit et lui soutire son secret : sa force lui vient de ses cheveux. Elle profite d’un moment où il dort pour lui couper. Les Philistins peuvent alors entrer et crever les yeux du pauvre Samson…

Debora chef de guerre, Yaël résistante héroïque, Dalila espionne… aux côtés de ces quelques femmes d’exception, la Bible présente aussi des rôles de femmes bien plus convenus.

James L. Kugel écrit : « Ruth et Noémi sont plus proches des rôles de femmes traditionnels. (…) Il y a les femmes victimes. La fille anonyme de Jephté finit sacrifiée comme une animal de basse cour…(…) Qu’étaient donc les femmes aux temps bibliques ? Des chefs puissants ? Les moitiés égales, mais opposées, aux hommes ? De perfides tentatrices, moralement et à tous les autres égards inférieures aux hommes, souvent des victimes, tantôt pleurées, tantôt inexistantes ».

La Bible n’a rien inventé. Les images classiques de l’infériorité.

En fait, selon J. Kugel, la position de la femme dans la Bible n’est guère différente de ce que l’on trouve dans toutes les sociétés traditionnelles. Globalement, sa position sociale est socialement et idéologiquement inférieure à celle des hommes. La Bible est écrite par des hommes pour des hommes dans une société patriarcale et machiste. Mais quelques portraits singulier de maîtresse femmes sortent du lot, montrant que même réduite à peu de chose, le femme ne se laisse pas réduire au statut de femme-objet.


2 commentaires »

  1. Héloïse L. dit :

    Mais que vient faire Dalida dans cette galère ? A moins qu’il ne s’agisse de Dalila…

  2. luabeya essoa dalida glodia dit :

    J’aime dalida,par ce que c’est une femme guerrière et aussi g porte la même nom qu’elle.g suis un peux comme elle me pas au point de tué quelqu’un.alors laissons les destins nous y conduire

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